Les botanistes du Conservatoire Botanique national du Massif Central, basés en Haute-Loire, étaient venus rencontrer ce jeudi 14 juin les différents acteurs du Cantal, institutionnels et bénévoles, qui, durant l’année, recueillent avec soin des informations de terrain concernant les plantes rares ou menacées de la flore de nos massifs.
La salle de la mairie de Valuéjols accueillait le matin une bonne trentaine de participants, venus de tout le département. Au programme, un rappel des actions menées par le Conservatoire : améliorer une base de connaissances déjà riche de plus de 5,5 millions de données ; mener des actions de conservation auprès des espèces menacées ; assister les collectivités territoriales pour la valorisation écologiques des territoires ; sensibiliser le public à la richesse et la fragilité des écosystèmes.
Chaque année, les agents du Conservatoire proposent aux botanistes amateurs, qui arpentent le département sans relâche, de porter leur attention sur des « taxons prioritaires », des plantes particulièrement menacées, qui font l’objet d’une protection spécifique. Il existe ainsi 39 stations d’observation dans le Cantal, situées dans des biotopes aussi différents que les étages subalpins du massif volcanique, les tourbières et les zones humides, ou encore les prairies. On pense par exemple aux abords du Puy Mary, sur les pentes duquel pousse la rare et précieuse Saxifrage à feuilles d’épervière, ou encore aux zones humides de la Planèze où les botanistes s’étaient lancés durant l’après-midi à la recherche de la renoncule à fleurs nodales.
Cette réunion donnait l’occasion à Jacques-Henri Leprince, chargé de mission flore, et son équipe, de rappeler l’importance du réseau mis en place sur le département, réseau qui permet de démultiplier les observations, de mettre en lien scientifiques, gestionnaires, botanistes amateur et grand public, de favoriser les échanges d’idées et d’affiner les actions menées sur le terrain.