Pour marquer le centenaire de Jean Anglade en Auvergne, les Presses de la Cité proposent un cycle de lectures dans les médiathèques de la région à partir du 18 mars 2015, sa date anniversaire. Acteurs, Pupitres et Cie a sélectionné des extraits de textes parmi les plus remarquables de Jean Anglade. De ses romans les plus littéraires à ses oeuvres plus régionalistes, ces lectures donneront l’occasion de découvrir ou de redécouvrir un grand auteur qui a su fédérer un public
nombreux, fidèle, transgénérationnel.
« Ma véritable région,
c’est l’homme. »
Fils d’une servante et d’un ouvrier maçon, Jean Anglade naît en 1915 à Escoutoux dans le Puy-de-Dôme, près de Thiers, au « pays des couteaux ». Après des études au cours complémentaire, il entre à l’école normale d’instituteurs de Clermont-Ferrand. Il poursuit en même temps, de façon autodidacte, ses études pour devenir professeur de lettres puis agrégé d’italien.
Il a trente-sept ans, en 1952, lorsque paraît son premier roman, Le Chien du Seigneur (Plon), l’histoire d’un prêtre-ouvrier qui exerce son ministère dans une usine de caoutchouc. Un sujet sulfureux pour l’époque qui lui ouvrit les portes de la renommée puis celles du succès, un succès qui jamais ne se démentira. Une pomme oubliée, paru une première fois en 1969 chez Julliard, inaugure sa veine auvergnate, et sera adapté par Jean-Paul Carrère et Jean Cosmos pour la télévision.
Digne héritier de « l’honnête homme » vanté par les Lumières, Jean Anglade publie au total, en soixante ans, une centaine d’ouvrages, loin des feux de la capitale et du cercle critique parisien. Des romans bien sûr, dont la plupart ont été édités aux Presses de la Cité dans la collection Terres de France, mais aussi des biographies (Pascal l’insoumis…), des livres d’histoire (La Vie quotidienne des immigrés en France, La Vie quotidienne contemporaine en Italie…), des essais, des albums (Aux sources de mes jours), des livres d’humour (il a reçu le prix de l’Humour noir), des recueils de poésie, des pièces de théâtre, des traductions… Toujours actif, il publie chaque année un roman inédit. Il est ainsi devenu de manière incontestable le « patriarche des lettres auvergnates » !